Savoir déléguer, c’est avant tout bien organiser le travail au sein d’une équipe en veillant à ce que chaque tâche soit adaptée au bon collaborateur. La motivation d’une équipe est un travail de longue haleine et qui peut se briser à tout moment par des tournures maladroites. Laissez-nous vous présenter quelques exemples à ne pas commettre.
« C’est pourtant très simple à faire, n’importe qui en serait capable »
Minimiser la tâche à effectuer revient à douter des capacités du collaborateur. Savoir déléguer passe par l’importance donnée au travail qui est confié et par effet collatéral à la personne qui en est responsable.
Essayez plutôt : « Cette mission est très importante pour notre projet, c'est pourquoi je te fais confiance pour la mener »
« Personnellement, je ne l’aurais pas fait comme ça »
Ce genre de commentaire va à contresens de ce que peut apporter la délégation d’un travail. S’il s’agit de faire exactement comme vous, inutile de déléguer, mieux vaut assumer.
Essayez plutôt : « Je n'aurais pas imaginé le faire de cette façon mais bravo pour cette bonne idée »
« Je ne veux pas te mettre la pression, mais… »
Alors, ne la mettez pas par cette phrase doutant de la réalisation du projet dans les délais impartis. Votre collaborateur est sans doute capable de gérer la tâche demandée où alors c’est que vous avez choisi la mauvaise personne.
Essayez plutôt : « C'est un défi important à relever, dis-moi si tu as besoin d'aide »
« Tu peux le faire, ça ne prend que 10 minutes »
Encore une phrase inutile puisque vous comme votre collaborateur avez pleinement conscience du temps nécessaire à la tâche demandée. Minimiser le temps accordé à travailler sur une tâche, c’est aussi minimiser les compétences de votre collaborateur.
Essayez plutôt : « Aurais-tu du temps pour réaliser cette tâche ? N'hésite pas si tu as besoin que l'on réorganise ensemble tes priorités »
« Tu es jeune et intelligent, je suis sûr que tu peux y arriver »
Exemple typique de valorisation hypocrite. Savoir déléguer, c’est être certain que la personne est capable d’accomplir le travail et elle n’a donc pas besoin d’un faux supporter.
Essayez plutôt : « Te sens-tu d'attaque à relever ce défi ? »
« Je n’aime pas » – variante : « c’est moche », « tu peux faire mieux » ...
Vous avez peut-être raison, mais vos paroles n’apportent rien de constructif, ce qui les rend aussi inefficaces que superflues. Surtout si vous n’apportez aucune proposition concrète par la suite.
Essayez plutôt : « L'idée est bonne, voyons ensemble comment la sublimer »
« Je veux que cela soit fait pour demain matin » — et il est 19 h...
Avec cette phrase, vous montrez que vous êtes incapable de déléguer. Savoir déléguer c’est aussi anticiper la répartition des tâches. En montrant que vous ne vous en préoccupez pas, il y a peu de chance que votre collaborateur fasse l’impasse sur sa vie privée.
Essayez plutôt : « C'est assez exceptionnel, mais j'ai besoin de toi maintenant pour traiter une affaire urgente et importante. Discutons de la manière dont nous pouvons nous organiser »
« Y'a qu'à, faut qu'on »
En utilisant ces injonctions, vous considérez que tout est réalisable... de préférence sans vous ! En brandissant les « il » et les « on » impersonnels avec un aplomb déconcertant, vous passez pour un donneur de leçons qui prétend tout régler facilement, sans s'impliquer pour autant.
Essayez plutôt : Je veux qu'on aille plus loin en faisant [...] et je m'engage à prendre la responsabilité de [...]
« !!!! » « … » « ??? »
La répétition écrite d’injonctions peut vous sembler utile pour souligner certains points, mais appuie en réalité sur la difficulté que vous avez à mettre en avant certaines priorités. Vos collaborateurs ont tendance à percevoir le message comme agressif et se sentent de suite menacés.
Essayez plutôt : Des phrases concises tout en étant courtoises, sans injonctions sauf s'il s'agit d'une question. Dans ce cas, un seul ? suffit
« Si tu ne savais pas comment faire, il fallait venir me le demander »
Si votre collaborateur ne l’a pas fait, c’est peut-être parce qu’il a douté de votre disponibilité. Préciser clairement que la porte reste ouverte est une manière efficace d’éviter ce genre de situations.
Essayez plutôt : « Voici toutes les informations dont tu as besoin pour faire ce travail, n'hésite surtout pas à me demander plus de précisions »
« L’idée est peut-être bonne, mais ce n’est pas la mienne ... »
Savoir déléguer, c’est accepter la pierre que chacun apporte à l’édifice qu’est une tâche complexe. Si l’apport est positif, le reconnaître est le signe d’un esprit ouvert et renforce la motivation.
Essayez plutôt : « Laisse-moi te présenter ma vision des choses. Réfléchis-y et dis moi si tu penses qu'il s'agit de la meilleure solution. Autrement, discutons des alternatives possibles. »
Vous l'aurez compris, pour bien se faire entendre, un manager doit avant tout montrer qu'il est disponible et que l'on peut compter sur lui.
Et vous, y-a-t-il des phrases que vous avez du mal à entendre ou que vous regrettez avoir prononcées ?
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